jeudi 20 septembre 2007

C'est parti...

Début: Lundi 17 septembre  

Dans l'actu de ce jour, un titre: Jospin flingue Royal. Ou comment Lionel voudrait envoyer Ségolène se faire cuire en Enfer dans un bouquin qui fait de la rancune une stratégie... peu gracieuse. 

Au Grü, c'est parti. Le premier labo d'Enfer est lancé. Comme toujours, ce qui ordonne l'espace temps c'est d'abord le planning. Un coup d'oeil au menu du jour, ce sera kung-fu, observatoire dramaturgique, entraînement vocal, et point sur l'organisation. Les jours suivants s'y ajoutent des répétitions avec Maya et Michèle, du yoga. 

Du kung fu on gardera la position du cavalier, celle qui dans une école shaolin est à la base de tout. Position basse, qui permet d'être au contact du sol, elle peut vous être utile, dit Dominique le prof. Le collectif serre les dents sur la proposition :  aller se frotter aux limites de la douleur. sentir qu'est ce que notre corps nous autorise vraiment à faire et quelles sont les limites qu'on se pose nous-même, avant. On est toujours étonné, le corps va beaucoup plus loin qu'on pense. 

Pause. Retour dans la white box, pour retrouver l'arpenteur dramaturgique pour une entrée en Renaissance. Les fils de la pensée de Bernard s'enroulent comme un cordage infini autour de la signification, de l'historicité de cette époque et de sa signification. 

Une idée, saisie au vol, qui parle de théâtre, et de ce fameux RE, qui chapeaute cette saison du Grü : "le terme répétition, comme idée de ressassement du même, est une idée fausse. Le retour du même ça n'existe pas, la répétition modifie, forcément."

Derrida: l'itération altère : réitérer modifie.

Et allez, pour la route, une belle méditation de Deleuze à prendre avec soi: Nous avons à renaître pour devenir fils de nos propres événements. 

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Entraînement voix, puis du concret, usage des lieux, circulation des livres... Présentation de Dounia, étudiante en lettre qui va suivre le travail. Dans une phrase pour la présenter, Michèle permet de mesurer les connaissances es milieu théâtral genevois : Elle est aussi la fille de Babar*!  
Un ou deux sourcils un peu surpris se lèvent, mais l'explication suit... 

(*technicien mythique de la Comédie de Genève, il règne dans les cintres de l'institution théâtrale depuis la direction de Benno Besson et se fait appeler par ce surnom).

La journée se termine, puis la deuxième, et ainsi de suite, la cadence est toujours rythmée par les entraînement de Dorothea, qui porte avec Maya et Michèle le premier labo. 

Le collectif prend ses marques, une première semaine c'est une première fois pour tout, il faut entrer dans le processus, et ce processus porte sa propre énigme, par son équation étrange et inédite... (voir site). 

A suivre.

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