jeudi 24 avril 2008

aujourd'hui

il y a le palais mou
et le palais dur
et le  palais de la black box (pas si laid)
et les colonnes, larges, qui dialoguent avec ma trachée
le tube dit gestif

mardi 22 avril 2008

JE SUIS AMOUREUSE DE DANTE

COMPOSITIONS

Se mettre dans une situation où l'on ne peut plus faire appel au Connu, à ses repères familiers. Là, quelque chose d'inattendu peut surgir, quelque chose d'Intime, d'Humain. 
Situation d'urgence, 
où l'on n'a plus de prises, 
où l'on ne sait plus, 
où l'on est obligé de mettre à contribution tous ses "skills" 
pour se démerder

Costumes

Avec Dorothea Schürch, on tisse des robes sonores aux Chants de la Divine Comédie

DIRE

kung fu bruise

Les hématomes sont mieux organisés que nous

?

La structure du rêve

dimanche 20 avril 2008

LA TETE DANS UN TONNEAU

La tête dans un tonneau. Voilà, comment je me suis retrouvé pour tenter de dire un fragment d'un de mes chants lors de notre dernière improvisation pendant le festival Archipel. Pourquoi dans un tonneau ? Parce qu'il était là, parce que ça s'est passé comme ça. J'étais dans les couloir de la Black-Box, je suis passé à côté du tonneau et je l'ai embarqué, emmené sur le plateau, pour le frapper au sol, pour faire du bruit, faire du son, il y avait des colliers en métal dedans, j'ai tout déversé sur le plateau et je me suis mis le tonneau sur la tête et j'ai commencé à dire mon chant, dans le tonneau, tout dire dans le tonneau. Puis j'ai retiré le tonneau, je suis revenu à l'air libre et j'ai lancé les colliers métalliques en l'air, l'un après l'autre, ils retombaient lourdement sur le plancher, puis je les reprenais, les relançais, l'un après l'autre, ils retombaient lourdement sur le plancher. Puis, après m'être frappé la poitrine avec les deux mains, plusieurs fois, comme pour trouver un rythme, un rythme de parole, un rythme avec les autres, avec la salle, ça s'est terminé, ça s'est fini, ce petit moment où je disais mon chant, où je pouvais le faire entendre s'est terminé, on est passé à autre chose, à ranger les colliers métalliques dans le tonneau, à faire une autre action, un autre son. Le temps de mon chant était passé et je l'avais dit dans un tonneau, de manière inaudible, juste à produire un son. La question me hantait pourtant. 
Pourquoi, ai-je dit mon chant dans un tonneau ? 
Pourquoi, n'ai-je pas essayé de le faire entendre ?
Ce que j'ai pu trouver comme réponse est que dans la situation je me sentais incapable de le dire de manière intelligible. Et ceci, non pas d'une manière réfléchie mais purement instinctive. J'ai donc mis un tonneau sur ma tête.
En poussant plus loin mon questionnement, je me suis rendus compte que pour le moment, la seule façon que pouvais entrevoir de dire ce texte était celle de le murmurer à l'oreille d'un spectateur.

JLJ

vendredi 11 avril 2008

Improvisation/2

Bruit Blanc : trop d'informations, impossible à transmettre (c.f information radiophonique)
Signal : information ciblée, peu, transmission possible (c.f signalisation routière)

fluctuation entre un bruit blanc et un signal? transformation de l'un à l'autre?

(retransmission d'une réflexion partagée par Bernard Schlurick au Collectif 3, 11 avril 2008, 16h30,  studio Aloïse.)

IMPROVISATION

Dans la Divine Comédie rien n’est improvisé, tout est essentiellement ordonné par la Providence.

LES COULEURS

Jaune, Or : puissance créatrice du cosmos
Rouge : amour, passion
Bleu : Divinité
Vert : la terre, ce qui est temporel, pas éternel (par exemple saints)

(dans les icônes et peintures religieuses au Moyen-Âge)

AMOUR

EROS : Amour-Désir (Platon)
AGAPE : Amour par communion
CARITAS : Amour par don de soi (St-Paul)

11 avril

"Il faudrait que tout soit nécessaire"
dixit Bernard Schlurick à propos des costumes...

jeudi 10 avril 2008

LE DEDANS/LE DEHORS

Je suis nu.
Le noir m'enveloppe.
Pourtant une faible lumière tombe là-bas en un cercle diffus.
Une personne.
Puis d'autres.
Entrent dans cet espace et vont s'installer dans ce cercle improbable qui fait rempart à l'obscurité.
Le cercle se remplit, les gens se serrent les un contres les autres, discutent, commentent, pour tenir l'obscurité à distance.
Je suis nu.
Je les vois.
Ils sont habillés.
Ils ne me voient pas.
Le rempart de lumière semble défaillir, lentement, inexorablement.
la lumière se tait, l'obscurité a parole entière.
Ceux qui étaient habillés sont nus à présent.
l'obscurité m'habille.
Mon corps est en mouvement, mouvement lent et giratoire.
Une goutte de sueur perle de mon aisselle malgrés le froid, mes sens sont à l'affûts, je sens et j'entends que ça bouge autours de moi.
L'obscurité rend perceptible ce que cache la lumière.
Des mots traversent l'espace, des corps bougent, des peaux se frottent, se frappent, s'enlacent.
Mon regard boit toute cette obscurité, mes yeux sont grands ouvert, grands.
Je suis lenteur, je suis nuit, je dis "lève la tête, lève-là, et regarde", je suis dedans et dehors, mouvement et silence, souffle et peau.
Je suis nu et sens.
L'air m'enveloppe et me porte presque mais je suis encore trop lourd, trop dense, tout en chair, chair qui travail, corps qui pulse, mouvement dans l'immobilité. Le noir est immobile, dense comme mon corps, l'air est léger, fluide, comme les pensées.
Rencontre.
Je touche, palpe, reconnaît, étire, porte, tombe, serre, frotte, les muscles se tendent, tremblent, lâchent, les appuis se cherchent,glissent, s'immobilisent, respirent.
Ici et là des mots qui chahutent dans le noir.

Lumière diffuse là-bas, lumière diffuse qui se fraie un chemin dans l'obscurité.
Lumière qui montre le chemin.
Lumière qui inonde les corps, irrémédiablement attirés par elle.
Lentement les corps vont se baignés dans cette lumière nue.
tout se mélange.
Lumière, corps, habits, nudité
Tous dans le même sens s'en vont.
Tous au même endroit se retrouve.
Serrés, collés, gênés pour la grande ascension mécanique vers le deuxième étage.
Il n'y a plus d'ombre, d'obscurité, d'espace rêvé, c'est le plein jour finissant, tout est vu, tout se voit, que dire encore, redire, refaire, mettre en lumière ce que l'obscurité à caché, montrer ce qui n'a été vu, soustraire l'image imaginaire à l'image réel, pourtant, laisser vivre le poème.

JLJ

mercredi 9 avril 2008

8 avril

Dante Alighieri aurait-il pris de la mescaline en écrivant la Divine Comédie

9 avril

Chant X, 6e cercle :
Dante découvre que les damnés sont visionnaires, mais n'ont pas de perception claire du présent.

mercredi 2 avril 2008

2 avril

Le vaste palais est aussi à l'intérieur
de la bouche
ce sont les os qui résonnent
les dents qui font briller un son
tout le palais qui se soulève pour laisser place à la musique
qui traîne derrière soi comme des longs cheveux
ou comme une cape de Cardinal
ou qui circule dans le nez les sinus les orbites les joues et puis même les pieds les fémurs et le palais des hanches

en février

la black box est un vaste palais où résonnent des voix, où l'on crie des balcons, arpente les cintres et génuflexe dans la galerie, s'entasse dans la vitrine. Où le Christ apparaît
Où l'on se suspend au plafond
où des fosses s'ouvrent sans que personne n'y tombe
où la parole se répand
parfois se repent
se re-

1er avril

la black box est une blague box